Le Petit Lemovice

CSP : Frédéric Weis

 Merci au popu.....

LIMOGES
Limoges CSP 
samedi 13 mars 2010 - 06:00

Frédéric Weis : « Ici, c'est ma famille »

 
Dix ans après, Frédéric Weis va revêtir, ce soir, le maillot du Limoges CSP. Le pivot avait tiré un trait sur sa carrière. Mais parce qu'il se sent chez lui à Limoges, il a par amitié et plaisir rechaussé les baskets. Explications.

« Je reviens à Limoges pour faire des affaires, me rapprocher de mon fils et faire un trait sur le basket. Je voulais vraiment m'arrêter. Fred (Forte) m'a demandé un jour de m'entraîner avec l'équipe. Ça ne pouvait être que bénéfique pour moi. Il m'a demandé de signer si jamais je devais changer d'avis. Jo (Passave) se blesse et voilà ! J'avais dit à Fred que je serai là pour lui rendre service. J'aurais vraiment été un salaud de ne pas être présent aujourd'hui. Ici, c'est ma famille, Fred, il était là quand j'ai commencé à Limoges. »

          

« J'ai arrêté et j'ai pris beaucoup de poids en raison de problèmes personnels. Je n'étais vraiment pas bien. Le basket, c'est le sport le plus individuel des sports collectifs. À la fin du match tout le monde regarde les stats et le plus payé, c'est celui qui a les meilleures stats pas celui qui a aidé l'équipe. J'en avais marre de ça. J'ai eu un doute sur mon amour du jeu. Je m'amusais en match, mais pas dans tout ce qu'il y avait autour avec tout le monde qui faisait la gueule après les défaites. À Malaga, on avait la pression pour être dans les 4 premiers, après, la première année à Bilbao, c'était pour rester en ACB et après, c'était pour jouer la coupe du roi, etc. Ils trouvent toujours un moyen de mettre la pression. Les mecs payent bien et quand ils payent bien, c'est normal qu'ils mettent la pression. »

                                              

« C'était compliqué et ça l'est toujours. Les premiers jours j'étais au lit à 20 h 30. Hier c'était à 11 heures, ça va mieux (rires). Maintenant, c'est plus un plaisir alors qu'au début je ne pouvais pas courir, je me faisais déchirer par tout le monde et je rentrais crevé. Ce n'était pas franchement drôle. Mais il fallait passer par là. J'arrive maintenant à faire quelques actions. La rentrée est prématurée, mais autant le faire tranquillement. Si on a besoin je rentrerai, si je ne rentre pas je n'en ferais pas une maladie. »

« J'ai eu beaucoup de chances car les gars me connaissaient et ils m'ont respecté dès le début. Ils savaient que je ne venais pas pour faire chier mais pour rendre service. Quand je parle, les mecs écoutent. Je ne pense pas être un chieur, je dis des trucs ponctuellement, mais je ne suis pas là pour leur apprendre le basket. »

« Je suis beaucoup moins gentil. Je ne dis pas que je suis devenu méchant, mais je me laisse moins faire et personne ne me dit ce que j'ai à faire à part mon entraîneur. Mais il n'y a pas un joueur qui va me crier dessus sur un terrain, sinon, je suis capable de lui en coller une direct ce que je n'aurais jamais fait avant. C'est fini le temps où on me criait dessus comme si j'avais quinze ans. On me parle comme à une personne normale. J'ai 32 ans et bientôt 33. En 2000, j'avais 22 ans, mais j'étais un enfant. Je suis parti à 13 ans de chez moi et on m'a couvé. On faisait tout ce que je demandais. Pour organiser un voyage, je téléphonais à quelqu'un pour me le préparer. C'est triste. Quand on découvre la vraie vie, c'est une claque. Moi je l'ai vécu comme ça. »

                                             

« Si j'ai un restaurant, c'est parce que j'ai gagné de l'argent et ce fut de bonnes années. Ma première saison, je suis élu meilleur défenseur. Je termine en étant parmi les 10 meilleurs contreur de l'histoire de la Liga. J'ai fait quelques trucs quand même. Mon avant-dernière année, on me considérait comme le plus sous-estimé compte tenu de ce que je faisais. C'était dur, j'ai galéré, mais c'était sympa. »

.Je me suis lancé ce défi alors que j'avais déjà failli racheter le pati couffi en 1998. Mais c'était trop compliqué. J'ai toujours aimé le Royalty mais il n'est pas comme il devait être. Je n'ai aucune pression, j'ai fait tout ce que je pouvais faire. Après ça marche, ça ne marche pas? J'espère que les gens sauront apprécier d'être dans un beau cadre et qu'on y mange bien. Et puis, je me suis évertué parce que mes parents sont ouvriers à ne pas faire des prix trop élevés. J'essaierai d'y être le plus souvent possible, mais je n'y serais pas tout le temps surtout si je reprends le basket. J'y mangerai souvent le midi quand même. Si ça marche avec le CSP, je me donne encore deux ans avant d'arrêter. »



13/03/2010
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