Aeroport de Limoges bellegarde
Tour d'Horizon sur l'aéroport de Limoges.
Le site Bellegarde à été aménagé en 1972, avant la plate forme se trouvait à Feytiat, à l'emplacement du golf St Lazare.
Les premiers vols commerciaux réguliers furent assurés par Air Inter dont le
président de 1970 à 1982 fut Robert Vergnaud,, limousin d'origine.
Une nouvelle tour de contrôle fut construite en 1990 et un nouvel aérogare en 2005.
Air France, Fly be et Ryanair desservent la plate forme avec 382 398 passagers en 2008, hissant Limoges au 23 eme rang des aéroports français... Le trafic international est largement supérieur au trafic national ( 72°/° contre 26 °/°).
Dans les années 90 le trafic était au plus haut à 130 000 passagers. Les destinations vers le Royaume - Uni sont largement majoritaires, compensant la perte de la ligne Limoges-Roissy par Air France.
L'aéroport, même si il y a une érosion de la fréquentation, résiste bien à la crise notamment avec l'excellente fréquentation de deux nouvelles lignes : Édimbourg et Bristol.
Les chiffres
- 150 vols commerciaux
- 1500 passagers/jours
- 13 destinations en vol directs, 12 destinations en vols vacances
- 90 collaborateurs
- capacité de 500 000 passagers par an
Les Lignes
Paris Orly : Air France ( Brit Air)
Lyon Saint Exupéry : Air France ( Brit Air)
Nice : Air Fance ( + 225 °/° de voyageurs pour août 2008, 82 °/° de taux de remplissage )
Figari : Brit Air (+ 6 °/° en août 2008, taux de remplissage de 92 °/° )
Bastia : Brit Air; Nouveauté 2010 : du 10 avril au 29 octobre
Southampton : Fly Be ( taux de remplissage 67 °/° )
Bristol : Ryanair ( taux de remplissage de 80 °/°)
Edimbourg : Ryanair ( taux de remplissage de 72 °/°)
Newcastle : Fly be
Nottingham East Midlands : Ryanair
Londres Stanted : Ryanair
Londres Lutton : Ryanair ( taux de remplissage 57 °/° )
Bournemouth : Ryanair ( taux de remplissage 57 °/° )
Leeds Bradford : Ryanair ;Nouveauté 4010 à partir du 28 mars.
En 2010 des séjours organisés au départ de Limoges vers L'Italie, la Sicile, Rhodes, l'Andalousie, la Croatie, le Portugal, Madère, L'Europe centrale, la Bulgarie, la Russie, l'Irlande.
L'aéroport a obtenu la certification ISO 90001 et a remporté un des trois trophées nationaux décernés aux assises de la qualité en avril 2008 à Nice.
Limoges Bellegarde fait partie de l'association des aéroports du Centre Ouest avec celui d'Angoulême, Poitiers, Bergerac et bientôt Brive.
Brive ouvrant en 2010, se pose la question de la concurrence....à voir!
Fut un temps il était question de faire un aéroport régional Limoges-Périgueux-Brive situé à Uzerche.....l'idée n'était pas mauvaise mais trop fédératrice !
Site internet : www.aeroportlimoges.com
Robert Vergnaud
ancien PDG d'Air Inter
"Je suis né en 1918 à Limoges avenue de Poitiers (l'actuelle avenue Emile-Labussière) dans une famille très modeste, mes grands-parents paternels et maternels ayant connu chacun, dans des contextes très différents, des revers de fortune... Mon père était menuisier ébéniste, compagnon du Tour de France, un homme remarquable qui m'a toujours inculqué le sens du devoir et le goût du travail bien fait. J'ai fait mes études à l'Ecole pratique de commerce et d'industrie, l'ancêtre du lycée Turgot, puis au lycée Gay-Lussac. J'étais alors — je le suis toujours — passionné d'égyptologie. Mon rêve était de devenir archéologue. J'ai eu la chance d'obtenir en 1936 une bourse pour entrer en classes préparatoires au lycée Louis-Le-Grand, et préparer Normale Sup. Mais il y a eu la guerre... À la Libération, j'ai passé totalement par hasard le concours des affaires étrangères. J'ai été reçu, et ai dû laisser de côté mes rêves d'Egypte pour une carrière tout à fait imprévue de diplomate. Ces années passées comme attaché d'ambassade entre Londres, Rome, Buenos-Aires et le Brésil m'ont cependant beaucoup apporté, donné de belles leçons d'humilité et d'ouverture au monde, et offert de bien belles rencontres — notamment avec Evita Peron, l'épouse du chef de l'Etat argentin, pour qui j'avais une très grande admiration. En 1960 est survenu un autre changement tout aussi inattendu : j'ai été nommé directeur de cabinet du ministre des Travaux publics et des Transports, Robert Buron, puis pendant cinq ans directeur des Transports aériens. Ce fut une période passionnante. À cette époque, il fallait négocier les droits aériens avec les Etats, et j'ai eu à traiter plusieurs dossiers sensibles, l'Egypte après l'affaire de Suez, Israël après les Six jours, l'Australie avec laquelle la France était alors brouillée...
L'un des moments les plus marquants de ma carrière a été sans nul doute la période où j'ai été nommé président du Comité officiel franco-britannique pour la construction d'un supersonique (en l'occurrence le futur Concorde). J'ai vécu de l'intérieur chaque moment de cette formidable aventure, les négociations parfois tendues avec les Britanniques, les réunions de crise avec le général de Gaulle et Georges Pompidou, les réceptions à la cour d'Angleterre, et jusqu'au vol inaugural passé en partie dans le cockpit. Même si parmi les valeurs que mon père m'avait inculquées, la modestie figurait en bonne place, j'avoue que pendant ces deux années de travail acharné aux côtés des personnages les plus importants de l'Etat, j'ai parfois adressé un clin d'oeil quelque peu victorieux au petit gars de Limoges, parti de rien, que j'avais été. En 1968, Georges Pompidou m'a convoqué pour me proposer la direction d'Air Inter, alors déficitaire. J'ai tout d'abord refusé, mon souhait le plus cher étant de redevenir diplomate, et si possible, d'obtenir enfin un poste d'ambassadeur en Egypte... Je suis finalement resté quinze ans à la tête d'Air Inter, et j'ai adoré occuper ce poste. La compagnie comptait 700 employés à mon arrivée, nous avons terminé à 11 000, les comptes ont été équilibrés en deux ans...
J'ai pris ma retraite en 1982, et me suis tout d'abord, c'était une évidence, installé en Limousin. Là, mon passé m'a très vite rattrapé puisque je me suis vu confier de nouvelles responsabilités : vice-président du Conseil économique et social, conseiller technique à la CCI, administrateur de l'université de Limoges... Si les aléas de la vie m'ont finalement amené à vivre sur l'Ile de Ré, il est clair que mon coeur reste ici. Même aux moments les plus extraordinaires de mon parcours, je n'ai jamais cessé d'être le petit Limougeaud de l'avenue de Poitiers. Seule différence : lui ne rêvait pas d'avions, mais de pyramides..."
Même s'il l'évoque avec une extrême simplicité, Robert Vergnaud êut se prévaloir d'un parcours exceptionnel : tout d'abord diplomate, il fut ensuite directeur des Transports aériens, négociateur sur le dossier ultra-sensible du Concorde, puis PDG d'Air Inter pendant quinze ans. Le 23 septembre dernier, son nom a été officiellement donné au salon d'Honneur de l'aéroport de Limoges-Bellegarde. Une initiative sur laquelle, avec sa modestie habituelle, il pose un regard à la fois amusé et ému...
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