Conseiller municipal dès 1971, adjoint à partir de 1977 avant de devenir maire en 1990 au décès de Louis Longequeue, et enfin d'être réélu haut la main en 1995, 2001 et 2008, Alain Rodet a présidé aux destinées de la ville pendant près de cinq décennies. Il l'a pensée, sans doute rêvée.
Difficile aujourd'hui de recenser dans le détail une action politique qui a conduit à la métamorphose de Limoges sans tomber dans l'inventaire à la Prévert. D'autant que les infrastructures, les rénovations et les projets en cours ont pu voir le jour grâce à des soutiens multiples, de l'État d'abord mais aussi des autres collectivités territoriales et parfois de l'Europe. Alors, retenons aujourd'hui, d'une manière arbitraire, ces grandes réalisations qui marquent le paysage limougeaud.
À commencer par Ester Technopole qui a fêté ses 20 ans l'an dernier. Née en 1993, celle que les Limougeauds ont rapidement surnommée la "soucoupe" s'est envolée, passant de quelques entreprises à plus de 180 aujourd'hui, et de 120 emplois à près de 2.000. Dans son sillage, elle entraîne les deux pôles de compétitivité, le Pôle européen de la céramique et Elopsys. Un pari réussi sur l'avenir, où la croissance et l'emploi sont bien au rendez-vous. Mais si Alain Rodet a misé sur le nord, il n'a pas oublié le sud. Preuve en est le parc d'activités de Romanet qui a effacé depuis 2010 le souvenir de l'ancienne base militaire. Voilà pour le développement économique durable. D'autres infrastructures (voir ci-dessous) le sont tout autant.
C'est le cas du nouveau pont sur la Vienne que de nombreux automobilistes empruntent tous les jours. C'est le cas aussi de la bibliothèque francophone multimédia que les usagers investissent comme un deuxième lieu de vie, du musée des Beaux-Arts, fleuron du patrimoine local, et bientôt du centre aquatique de l'Agglo. Des bâtiments qui gravent dans leur pierre et pour la postérité le nom de l'ancien maire.
Maryline Rogerie