Le Petit Lemovice

Une envie pressante entre deux courses ou entre
deux rendez-vous ? Vite, à la recherche d'un petit coin ! Et le
centre-ville de Limoges n'en manque pas, entre les toilettes publiques traditionnelles, les cabines automatiques et les vespasiennes.

De la place Stalingrad aux jardins de l'Evêché, en passant par le
boulevard Louis-Blanc et la place de la Motte. Mais la question mérite
d'être posée : dans quel état se trouvent les toilettes publiques
limougeaudes ? Quelques éléments de réponse à travers la visite de six
emplacements significatifs.

Place Stalingrad : attention les odeurs... Situées
en souterrain, ces toilettes publiques ne sont pas les plus méconnues de
la ville. Bien au contraire. Avec ses mosaïques en céramique et ses
portes en fer forgé de style art déco, le lieu peut paraître attrayant.
Pourtant, une fois à l'intérieur, après avoir descendu les escaliers,
cette première impression s'estompe rapidement.

Les raisons de cette volte-face : l'odeur nauséabonde _
particulièrement perceptible les jours de grande chaleur _ et l'aspect
sombre et glauque de l'intérieur. Des petits coins qui demeurent
cependant relativement fréquentés, par les hommes notamment. En
parallèle à sa fonction première, le site sert également de lieu de
rencontre.

Boulevard Louis-Blanc : pour hommes et femmes.
Vespasiennes à l'origine, ces toilettes sont accessibles aux hommes et
aux femmes. En contrebas de la place Haute-Vienne, le site offre un
cabinet fermé pour les femmes, comme pour les hommes (avec un urinoir en
prime). A l'intérieur, l'odeur n'est pas très accueillante. Commun aux
deux espaces, le lavabo en pierre donne un certain cachet à ces lieux
d'aisance. Point positif : une cellule placée au-dessus du robinet
active l'arrivée d'eau. Hygiénique et relativement économique.

Jardins de l'Evêché : mieux vaut s'abstenir. Ces
toilettes publiques gratuites se situent en contrebas du musée de
l'Evéché, à proximité de l'une des deux fontaines des jardins. Fuite
d'eau, verrou cassé, murs dégradés, portes abîmées : les lieux ne sont
pas vraiment propices aux épanchements naturels, même si le côté femmes
apparaît moins repoussant. Bref, dans ce secteur de la ville, l'usager
préférera sans doute dépenser 0,30 ? dans les Sanisettes automatiques du
boulevard de la Corderie, de l'autre côté des jardins.

Toujours dans la catégorie parcs et jardins, les toilettes du parc Victor-Thuillat s'affichent elles aussi dans un état particulièrement déplaisant.

Rue de l'Amphithéâtre : exclusivement pour les
hommes. Ces vespasiennes traditionnelles sont situées sous le jardin
d'Orsay. Uniquement six urinoirs sont à disposition des usagers : désolé
Mesdames ! Le revêtement en ardoises d'Angers est relativement propre.
Mais l'une des chasses d'eau ne fonctionne pas.

Place Fournier : accessible à tous. En contrebas de
la place de la République, les Sanisettes de la place Fournier
présentent de nombreux avantages. Outre la propreté des lieux et
l'absence d'odeurs intempestives, ces toilettes ont été aménagées pour
les personnes à mobilité réduite et les boutons sont équipés de points
saillants en braille. Seul hic : l'usager doit introduire la somme,
certes modique, de 0,30 ?. Mais ça vaut quand même le coup.

Place de la Motte : pour les pauses express. Située
juste à côté de l'entrée des parkings souterrains, cette cabine
automatique est idéale pour un épanchement naturel entre deux courses ou
juste avant de reprendre la route. Après avoir inséré les 30 cts de
rigueur, l'usager bénéficie d'un endroit relativement propre et sans
odeurs, à l'instar des autres Sanisettes de la ville.

Le Populaire du Centre a demandé Selon-vous, quels sont les pires WC publics de Limoges ?

Réginald Marie

Photos Brigitte Azzopard