Après Brest, en décembre 2011, c’est Limoges qui accueillera, le 8 décembre prochain, l’élection de miss France 2013, version Endemol-TF1. Au mois de septembre dernier, dans la foulée de l’élection de Miss Limousin, Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, avait effectué une visite extrêmement précise des installations du Zenith.
À l’époque, accompagnée du président du comité régional, Christian Cheyroux, elle s’était montrée très intéressée par la qualité des installations locales. L’ancienne Miss France 2002 avait également rencontré les élus de la Municipalité. A l’issue, elle ne cachait pas que le Zenith, qui accueille régulièrement des artistes venus de tous horizons, répondait exactement aux critères d’exigence des organisateurs.Depuis lors, les contacts avaient été maintenus avec la Ville. Une ultime rencontre entre Alain Rodet, député-maire de Limoges, et Sylvie Tellier, a permis de trouver un accord.
Retransmis en direct sur TF1, ce concours de Miss est l’une des émissions de télévision les plus suivies de l’année. Pour mémoire, en décembre dernier, l’élection de Delphine Wespiser (sacrée miss France 2012) avait capté 7,7 millions de téléspectateurs (35,9 % de part d’audience).
Revue de presse. Alors que Miss France 2012 se déroulera samedi à Brest, "Le Télégramme" explique les avantages que tire la ville à organiser l'élection.
En effet, s’il est encore un peu tout pour mesurer les gains financiers que tirera Brest de Miss France, dans les autres villes de France où a eu lieu l’élection, le bilan est positif. Comme par exemple à Dunkerque, la ville où a été élue Valérie Bègue en 2007. "La ville était en fête", se souvient un élu municipal. "Les hôtels et les restaurants affichaient complet. Les sujets TV, qui étaient diffusés sur TF1, mettaient notre collectivité réellement en valeur. Ces images ont donné envie à des gens de découvrir la ville", explique-t-il au Télégramme, avant de conclure : "Au niveau touristique, les retombées ont été excellentes. Je pense que l'investissement de base a été largement rentabilisé".
De son côté, la ville de Caen, où a été élue Laury Thilleman l’an dernier, est arrivée à la même conclusion. La mairie explique en effet au Télégramme que les retombées économiques ont largement surpassées les frais engagés pour organiser l’élection. De plus, les sujets consacrés à Miss France à la télévision et dans les journaux, ont permis à la ville d’attirer de nouveaux visiteurs. Miss France ou comment donner envie aux Français de partir à la découverte des régions.
Tonnerre de Brest sur les Miss France
Mercredi, Le Parisien révèle que pour l'organisation de l'élection de Miss France 2012, la municipalité brestoise aurait versé 237.000 euros à Endemol, organisatrice de l'évènement. Des élus locaux s'en sont indignés. "Ni Endemol, ni la société Miss France n'ont touché d'argent de la ville ", se défend Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, contactée par le JDD.fr.
Tonnerre sur l'élection Miss France à Brest. La ville, fief d'origine de Laury Thilleman, actuelle Miss France, doit organiser la cérémonie le 3 décembre prochain. Diffusé sur TF1 et organisé par Endemol, le show télévisé couronnera la reine de beauté 2012. A cette fin, la ville aurait alloué à Endemol un chèque "de 237.000 euros signé par la communauté urbaine Brest Métropole Océane, présidée par le maire de Brest ", selon les informations du Parisien de mercredi. De l'argent public pour une société de production privée, une idée qui a provoqué l'ire de certains élus locaux. En tête Europe Ecologie-Les Verts et les Jeunes démocrates (qui eux ne sont pas représentés au sein du Conseil municipal).
La Ville de Brest a immédiatement démenti les affirmations du quotidien. "La somme en question est allouée pour l'organisation de la soirée, la location de la salle, l'aménagement technique… Ni Endemol, ni la société Miss France ne reçoivent de l'argent de la ville", explique au JDD.fr la municipalité. Et d'ajouter que "l'enveloppe a été votée par tous sauf Europe Ecologie-Les Verts. Isolés politiquement, les écologistes brestois persistent et dénoncent une "subvention déguisée" envers Endemol. "Nous estimons qu'en fournissant l'équipement public, le gardiennage, la sécurité revient à subventionner cette opération privée qui, par ailleurs, est largement bénéficiaire", argumente Christian Bucher, porte-parole d'EELV Brest. Et le représentant écologiste de poursuivre un autre combat, "nous trouvons aussi qu'il y a d'autres façon de valoriser une femme que de voter pour son physique".
"Un coût exorbitant par rapport aux retombées"
La somme de 237.000 euros est donc le coût pour organiser l'élection. "Quand une ville nous contacte pour organiser l'élection, on lui demande de respecter un cahier des charges (une salle du type Zénith, des aménagements techniques pour accueillir techniciens, décor…)", explique, au JDD.fr, Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France. " Mais aucun argent public ne nous revient", s'insurge-t-elle. " Nous offrons de la visibilité à une ville. En échange, il est normal qu'elle doive respecter quelques consignes techniques ", précise l'ancienne Miss France. "Même les places du spectacle sont vendues et encaissées par la ville de Brest. Nous n'avons aucun pourcentage dessus, juste un volume d'invitations qui nous est réservé".
Quant au retour sur investissement, les Jeunes démocrates se montrent "septiques". "Le coût est exorbitant par rapport aux éventuelles retombées. Au niveau des touristes, il n’y en aura pas plus qu'habituellement en période de Noël", déplore la représentante des Jeunes Démocrates pour le Finistère, contactée par le JDD.fr. Un argument que la mairie brestoise n'entend pas. "Il y aura des retombées économiques directes avec le séjour de l'équipe technique à Brest et son agglomération. Mais surtout, une occasion de montrer le meilleur de la ville devant 8 millions de téléspectateurs, une retombée inchiffrable mais précieuse", argumente-t-on à la mairie.
La tempête risque de se poursuivre ce soir en terre brestoise où se tient l’élection de Miss Bretagne. "La polémique mensongère sort le même jour. Un hasard?", s'étonne-t-on à la mairie.
Miss France 2012 : Delphine Wespiser et un bilan bien mitigé
Comme vous le savez certainement, les Jeunes Démocrates de Bretagne (MoDem) ont dénoncé ces dernières semaines l’aide financière de la ville de Brest apportée à la société Endemol pour l’organisation de l’élection de Miss France sur TF1.
Nous nous devions donc de faire un bilan sur cet évènement qui s’est déroulé hier soir dans la cité du Ponant.
Les 237 000€ alloués par la ville de Brest (et l’ensemble des élus PS et UMP de BMO) à l’organisation de l’élection (par l’intermédiaire d’une subvention versée à Brest’Aim) ont été justifiés par la phrase suivante de François Cuillandre, Maire de Brest « On va avoir accès à 7 ou 8 minutes sur TF1 en première partie de soirée pour essayer de montrer les qualités de notre région ». Cependant, à l’heure du bilan, que retiendra-t-on de cette élection Miss France 2012 ?
Miss Alsace, Delphine Wespiser, a été élue Miss France 2012
La première information que l’on retiendra de cette soirée est bien sûr le sacre de l’Alsacienne Delphine Wespiser qui remplacera donc Laury Thilleman Miss France 2011. Elle devient ainsi, à 19 ans, la 65e lauréate de ce concours parmi 33 candidates
D’ailleurs, comme le dit très bien le blogueur Kulteuro, la nouvelle Miss France nous rappelle extrêmement bien le cliché de la miss cul-cul incapable d’aligner deux phrases sans les avoir apprises par cœur alors que d’autres prétendantes auraient été bien mieux calibrées pour incarner l’image de la femme moderne et engagée.
Brest passe aux oubliettes
Le deuxième enseignement de la soirée, c’est bien le passage aux oubliettes de la ville de Brest durant l’émission. Nous avions donc raison de nous offusquer de l’aide apportée par la ville à une société qui a réalisé plus de 150 millions d’euros de bénéfices en 2010.
Je pense que les téléspectateurs se souviendront plus longtemps des reportages consacrés au Mexique que les quelques minutes affectés à Brest. Il n’y aura d’ailleurs eu aucune image des rues de Brest dans le reportage dédié à la ville…
Pire, les retombées directes sur la ville auront certainement été négligeables quand on sait que les Miss étaient logées dans un hôtel de la commune de Plougonvelin, Communauté de Communes du Pays d’Iroise.
Cette affaire aura été riche d’enseignement et j’espère que les justifications très confuses de la mairie de Brest n’auront pas été suffisantes pour endormir la vigilance des brestois vis-à-vis d’un Maire qui se dit PS tout comme du reste des élus de Brest Métropole Océane, UMP et PS confondus.
lundi 20 décembre 2010
Miss France
Je ne vais pas faire une Nème note sur le bien-fondé ou non des Miss France. Il y a ceux qui aiment, ceux qui détestent et ceux que cela indiffèrent. J’avoue faire plutôt partie de la dernière catégorie.
Cela étant, il faut bien reconnaitre à l’évènement une réelle qualité : c’est un puissant créateur de lien social.
A Brest, depuis que nous savons que Miss France est de la Cavale, pas un jour sans en entendre parler, sans que quelqu’un n’avoue connaitre un de ses proches, un de ses amis, une de ses connaissances, une activité qu’elle fait ou même un lieu qu’elle fréquente. Chacun sort sa petite anecdote ou sa petite photo. Il n’est plus question de défilés et de maillots de bain, mais simplement d’une rencontre plus ou moins proche avec l’élue, celle qui a été choisie, celle qui a gagné.
A la façon des grands évènements sportifs nationaux populaires, pour un temps donné, l’élection de Miss France relie les gens et créée de l’émotion. Et ça, ce n’est pas rien, car c’est un des ciments de notre vivre ensemble !